Une malle, des mots


Quelques Brèves de comptoir (1987-1991), de Jean-Marie Gourio

- Propos recueillis au comptoir de bistrots -


Les femmes en général vivent plus vieilles que les hommes, mais quel intérêt franchement, toutes ces pauvres vieilles...

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Tu me dis quand c'est 7 heures, ce soir je rentre sinon je vais me faire arracher les yeux.
- Il est huit heures.
- Merde ! Depuis quand ?

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Ça m'énerve, depuis ce matin j'ai l'impression qu'on est vendredi.
- On est vendredi.

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L'écrivain qui a le Goncourt, c'est comme s'il gagnait au loto, sauf qu'en plus faut écrire un livre. C'est chiant comme jeu.

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Le chat qui mange du lapin ne sait pas qu'il a le même goût.
- Rien pigé.

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Le savoir s'apprend, alors que l'intelligence ne s'apprend pas, l'intelligence c'est con si tu préfères.

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La tuberculose n'existe plus parce que personne ne l'attrape, c'est un peu le contraire des papillons...

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Laisse tomber va... tourne la page...
- Ta gueule ! Ma vie c'est pas le bottin !

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Personne a le droit de juger quelqu'un, pauvre con !

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J'envoie jamais de carte postale, les mecs des P.T.T. peuvent lire si t'as un temps de merde et ça les regarde pas.

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Je veux être enterré à Quiberon.
- T'es de là-bas ?
- Non, mais j'y suis allé en vacances, c'est bien.

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Dans les journaux, c'est que du baratin, mais t'as que ça pour t'informer alors que veux-tu...

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Les goûts et les couleurs sont dans la nature, en ville t'as rien !